La science est unanime

La deuxième règle d’or pour un bon séchage des mains est l’hygiène des surfaces. Chaque espace sanitaire recèle un grand nombre de surfaces qui sont souvent fortement contaminées par des germes – et cela ne s’arrête pas à la poignée de la porte d’entrée ou à la zone du panneau de porte située autour de la poignée. D’après les études menées, cela concerne également le sol, les distributeurs de savon, la robinetterie et les boîtiers des sèche-mains à air pulsé^3,4. Le simple fait de toucher des surfaces contaminées après s’être lavé les mains nuit à l’efficacité du lavage. Lorsqu’on utilise un espace sanitaire, il faut donc éviter au maximum tout contact avec les surfaces : cela permet de réduire le risque de transmission des germes présents sur ces dernières. Les contacts involontaires doivent êtes évités pour les mêmes raisons. Or ces contacts se produisent jusqu’à 13 fois par utilisation, notamment avec les sèche-mains à air pulsé dans lesquels on introduit les mains : c’est ce que montre une étude réalisée aux États-Unis⁵.

Cela est d’autant plus problématique que les études ont démontré qu’un sèche-mains à air pulsé abritait 1000 fois plus de germes qu’un distributeur de papier essuie-mains⁶. Le papier essuie-mains contribue en revanche à minimiser les risques. En effet, même avec les distributeurs manuels, le retrait du papier se fait uniquement pardessous le boîtier : le risque de contact involontaire est donc considérablement réduit. En outre, le papier essuie-mains est également tout à fait approprié pour fermer le robinet ou actionner les poignées de porte, réduisant là encore le risque de transmission de germes.

La troisième règle d’or est l’hygiène de l’air. Les espaces sanitaires renferment deux « propagateurs de germes » clairement mis en évidence par des études ; en effet, ces derniers libèrent de grandes quantités de germes dans l’air ambiant. L’un de ces nids à germes est la chasse d’eau : avant d’actionner la chasse d’eau, il convient de refermer le couvercle des toilettes afin de réduire le risque de contamination par les aérosols. Un autre propagateurs de germes est le sèche-mains à air pulsé : l’air pulsé du sèche-mains électrique diffuse une grande quantité de germes dans la pièce via le phénomène d’aérosol^3,7,8. En effet, même après s’être lavé les mains, celles-ci ne sont pas totalement exemptes de germes. Outre les bactéries présentes dans notre flore cutanée, des virus résiduels peuvent également se propager dans l’air ambiant via les sèche-mains électriques en cas de lavage des mains insuffisant. Étant donné que chez un grand nombre d’agents pathogènes du rhume ou de la diarrhée, quelques germes suffisent pour contaminer un individu et que les virus restent plusieurs heures dans l’air ambiant sous forme d’aérosols, le risque de contamination peut également survenir de cette manière⁹.

De très nombreux dépôts de germes ont été détectés sur les surfaces horizontales situées à proximité immédiate du sèche-mains électrique (par ex. le sol). La concentration de germes la plus élevée a été détectée dans l’environnement direct du sèche-mains électrique (dans un rayons d’un mètre env.)⁹. Contrairement à divers sèche-mains électriques, qui propulsent à grande vitesse des aérosols porteurs de germes, ce risque est écarté avec le papier essuiemains. C’est pourquoi le papier essuie-mains est également le meilleur choix en termes d’hygiène de l’air.